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Carnet de voyage N°2
CARNETS DE VOYAGE
NOUVELLE-CALEDONIE
Par Sabine
21/09/11
Nous voilà arrivés à la « petite ferme », Annick et les 3 formats de chiens nous accueillent à l’ombre du ranchito sous l’œil intéressé de 2 autruches. Jean-Louis nous rejoint pour le repas du soir, excellent par ailleurs, et réponds de bon cœur à toutes les questions que nous nous posons sur la NC. Il en sait long sur le sujet et confirme nos 1ères impressions sur le souhait de la grande majorité des habitants de NC de trouver un terrain d’entente, de cohésion dans l’acceptation des différences culturelles de chacun.
22/09/11
En route pour La Foa, ville animée, très métissée. Nous y logerons ce soir à l’hôtel Banu mais explorons d’abord les alentours : Sarraméa et Farino, petits villages camouflés dans une végétation luxuriante. C’est très beau mais nous ne rencontrons personne et rentrons un peu frustrés. C’est aussi l’occasion de faire une randonnée dans le Parc des grandes fougères. Notre balade nous mène par une forêt de fougères arborescentes au pic Launay et au point de vue sur les dizaines d’hectares du Parc. Grandiose !
23/09/11
Programme du jour : Fort Teremba. Le rdvs était pris de longue date. Fort Teremba est un ancien établissement pénitentiaire restauré avec passion par l’association Marguerite. Toute une page d’histoire réhabilitée pour que le passé, longtemps resté tabou, s’inscrive dans la mémoire collective. Les points de vue sont superbes, l’endroit très photogénique. Nous poussons jusqu’à la ferme aquacole productrice de la rolls royce des crevettes : la grosse crevette bleue.
Ce midi nous mangeons chez Mammie Fogliani, LA table incontournable de NC. Jugez plutôt : salade de chouchoute et papaye, saucisson de cerf, rôti de cerf, manioc frit et crêpe à la confiture de goyave. Le tout dans un cadre de jardin tropical surplombant un creek et servi par l’adorable petite fille de Mammie. Nous n’avons rien prévu après ce repas si ce n’est une sieste au refuge Farino niché à flanc de colline où nous passerons la nuit. Manque de pot, notre bungalow est le dernier tout en haut et l’accès voiture s’arrête 50 m en contrebas. Le spectre des bagages de 23 kg à trimbaler se profile à l’horizon ! Tout se mérite !
Second manque de pot, nous passons en « altitude » une des nuits les plus froides de la saison (11°C) dans un bungalow sans fenêtres ! Les couches superposées n’y ont rien fait, le rhume-sinusite est présent au petit matin.
24/09/11
Fête coutumière à Ouendgi. En étant encore à Gourdon, j’avais trouvé l’info par hasard dans un calendrier de festivités sur internet. Sur place personne n’est au courant et pour cause ! La tribu de Ouendgi est perdue au milieu de la chaîne de montagnes. Mais, nous sommes plutôt têtus et pressentons que la persévérance en vaudra la peine. Nous voilà donc partis dans un jeu de pistes sans signalisation aucune. Au jugé, nous optons pour telle ou telle bifurcation dans des volutes poussiéreuses. Résultat, nous sommes perdus au milieu d’un décor grandiose, mais perdus quand même. Voilà 2 heures que nous roulons et craignons d’arriver après l’heure des festivités.
Un ange gardien en 4x4 passe par là et nous indique la route à suivre. La fête a commencé. Nous sommes accueillis par le chef de village et présentés au maire de Poya. Toutes générations confondues, les kanaks d’ici s’activent pour ouvrir les « fours » de cuisson traditionnelle creusés dans le sol et couverts de feuilles de bananiers. 2 tortues, un porc, plusieurs poulets, des ignames, tarots et patates douces sont retirées des fours et disposés dans des plats. Avant d’ouvrir le buffet, le chef du village fait la « coutume » au maire ce qui consiste à offrir un manou (tissu local) plié d’une certaine façon et renfermant un ou plusieurs billets et du tabac à rouler en signe de reconnaissance et de remerciement. L’homme d’église fait la bénédiction et le buffet est ouvert. L’ambiance est conviviale et amicale, la fête se poursuit avec de la musique kaneka.
Tags : chez, village, perdus, fete, sommes
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